21 avril 2014

EXTRASTELLAIRES - INFOS DIVERSES

EXTRA-STELLAIRES DOC DIVERSE
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Provenance: Amas de Coma situé à 250 millions d'années-lumière de la Terre
Planète d'origine: Mir (Capitale de l'Empire galssyte)
Arrivée dans le système SOL3: env. 1943 (année terrienne)
Commandant de la base lunaire: Riad Alfan
Base lunaire: Yennor
Vaisseau: Type Reconnaisseur ID Khmer Alpha

          Cdt Ashtar Angkor, Colonel des Forces Armées

Navigateur base Yennor: Mehnir Bashar (morphologie ressemblant aux marmottes terriennes mais douée de télépathie)
Installation sur la Lune suite à une avarie du transporteur.
BUT: Gère la protection de l'environnement spatial solaire, empêche toute ingérence étrangère avec les Terriens.
Ils étaient en mission d'exploration en dehors de leur galaxie et n'ont jamais pu recontacter leur planète-mère. Suite à une déformation du continuum-spatiotemporel, ils se sont retrouvés à proximité du sys-SOL3. Ils n'étaient encore jamais intervenus dans notre galaxie, et commençaient tout juste l'exploration de galaxies proches.

Milfred Niam, intendant du dépôt lunaire.

20 avril 2014

FICHE TECHNIQUE TROIS

FICHE TECHNIQUE TROIS

Identification d'un vaisseau


Exemple: "ALPHA.74692.ECHO.93"

ALPHA : Flotte à laquelle est rattaché l'astronef; les

  forces de la Fédération Galactique se composent 

  de sept flottes (ALPHA à GOLF). ALPHA étant la

  flotte de garde de Lotan exclusivement composée

  d'élément de la Force d'Intervention Galactique.

7 : Numéro de l'escadrille (max. 9 escadrilles par

  flotte).

4 : Type de vaisseau:

1- destroyer

2- croiseur

3- globe

4- surveillance
5- intercepteur
6- chasseur

692 : Matricule du vaisseau
ECHO : Hiérarchie EMG - de A à Z -; les Globes/Pythons

  sont toujours en classe ZOULOU

93 : Hiérarchie de la F.I.G.


FICHE TECHNIQUE DEUX

FICHE TECHNIQUE DEUX

Equipage des vaisseaux avec leur ID

MILKYWAY ID: A.52818.A.37
Major Michel LORRAIN

Lieutenant Louis VERRAT
Astro Daniel CAPET
Astro Michel CEHRILLAC


ERIDAN  ID: A.22458.A.61
Capitaine Charles TISONS

Capitaine Bob FALLOW
Astro Hervé BROUSOZ
Astro Elio CONTIS


TERREA  ID: C.15101.A
Premier-lieutenant Yves DE BLOIS

Lieutenant Robert SAVARIN
Astro Maurice LEBLANC
Astro Georges DEVERGY
+ 10 hommes d'armement


VULCAIN ID: G.73664.Z
Capitaine Youri ROMANENKO

Lieutenant Serge NEUHAUS
Adjudant-chef Stefan TUNCEL
+ 20 hommes d'équipage
+ 150 ingénieurs civils


MERIGNAC ID: G.71225.A
Major René DUVALLON

Capitaine Paul BLONDEL
Premier-lieutenant Bernard TOULGOET
Lieutenant Philippe VANAME
+ 5000 hommes d'équipage


VICTORY ID: A.41366.C.72
Lieutenant-colonel Thran DRIX

Major Danièle MONNEY
Astro Roasch FANZI
Astro Fizul SAN


KARTOON ID: B.25313.W
Premier-lieutenant José DOS SANTOS

Lieutenant Xavier VERNEZ
Astro Joan DERWICH
Astro Yienn SATOO
+ 10 hommes d'armement


ASTRAD  ID: D.61298.J
Capitaine Maud NIMITZ

Premier-Lieutenant Jean-Pierre TOLO
Lieutenant Eugène FREI
Lieutenant Omar ASSABIL


RUDEVENT ID: E.44130.M
Major Alexis DROZ

Adjudant M'zar CHOUK
Astro Goudj PORAN


CHAMBORT ID: F.32769.H
Major Paul-Robert SPINOZA

Capitaine Vassili KRENIEC
Astro Tal WSCIMIE
Astro Horal PUBORG


BRAYZIIL ID: D.91547.Q
Lieutenant-colonel Henry GARRAUX

Major Yllis PANAVADIAN
Capitaine Zoltar VAN DER TOEL
Lieutenant Rô NUM'GASH
+ 5000 hommes d'équipage


PRIAM   ID: F.21365.M
Colonel Lothar MOHAMAD

Major Marc MAUSERBUN
Capitaine Jocelyne FUUR
Lieutenant Brzmi EIKOS
+ 5000 hommes d'équipage


LOUHANX ID: A.81570.D.44
Colonel Nessim GRETZ

Major Damien LI TAI
Capitaine Marianne ECKERD
Lieutenant Edith LINDER
+ 5000 hommes d'équipage


UHMILLA ID: A.83414.B.23
Major Joshua CHEIFERLY

Capitaine Xenakis WYRSZ
Adjudant-Chef Benoît YOGASH
+ 20 hommes d'équipage
+ 150 ingénieurs civils


GASSER  ID: A.65947.Z.56


Capitaine Vladimir ANATOLIS

Premier-lieutenant Gil UNCTAD
Astro Toshiki ORMYRON
Astro Nourad TAWIL
+ 10 hommes d'armement


19 avril 2014

FICHE TECHNIQUE UNE

FICHE TECHNIQUE UNE

Equipement des vaisseaux de la FIG

Equipement d'un DESTROYER
1 système Ultra Hyperspace Drive BENSON

3 nanordinateurs WAX-PLUS

10 rampes-missiles ARSTRON

12 tourelles lasers automatiques

2 unités extra-énergétiques

9 propulseurs photoniques (3x3)
1 carte tridi civile
3 navettes atmosphériques
2 rampes d'accès latérales dotées chacune de 10 chasseurs PYTHON
- boucliers défensifs COLLINS


Equipement d'un CROISEUR
3 moteurs photoniques horizontaux en ligne

4 lasers militaires

1 unité extra-énergétique

1 bombe à haute énergie d'un diamètre de 8'000 km

4 missiles ARSTRON

1 nanordinateur WEGA
1 carte quadrimentionnelle tactique
- boucliers défensifs GAMBLER


Equipement d'un GLOBE
2 moteurs ioniques McKINLEY

2 remorqueurs MRT

4 appareils de maintenance

2 navettes atmosphériques

1 bouclier déflecteur de météorites

1 laser anti-collision

Equipement d'un engin de SURVEILLANCE
2 photopropulseurs TRIUMPH

1 translateur PERKINS

1 laser HTS de proue

1 carte quadrimentionnelle tactique

1 nanordinateur WEGA

- boucliers défensifs POWELLS

Equipement d'un INTERCEPTEUR
3 moteurs photoniques en triangle

4x1 lasers militaires de proue

1 laser HTS de poupe

12 missiles ZENITH

1 unité extra-énergétique

1 nanordinateur WAX-PLUS
1 carte quadrimentionnelle tactique
1 translateur PERKINS
5 unités de leurre DASSAULT
- boucliers défensifs COLLINS


Equipement d'un CHASSEUR
1 moteur ionique

1 terminal GRANT

4 missiles ZENITH

1 laser militaire

1 laser HTS ventral

- boucliers défensifs POWELLS

Equipement d'un VIPER


1 moteur ionique

1 terminal GRANT

3 lasers militaires de proue

1 laser HTS de poupe

- boucliers défensifs POWELLS


ANNEXES

A N N E X E S


Fiche technique 1 : Equipement des astronefs de la FedGal
Fiche technique 2 : Equipage des vaisseaux avec ID du vaisseau
Fiche technique 3 : Identification d'un vaisseau selon son ID
Note de service NSUB113 relative à la sonde terrienne VOYAGER
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Lexique à l'usage du livre

18 avril 2014

EPILOGUE

EPILOGUE


987552a  aap  kr

385xx  msptt  kr
zczc  zfg457  inp239
qn. aapkr



Communiqué de presse:
"Le 23 février 1987, une supernova visible à l'oeil nu, apparaissait dans le ciel de l'hémisphère sud, à l'intérieur du Grand Nuage de Magellan. Pour trouver trace d'un événement comparable, il nous faut remonter quelques quatre cents ans en arrière. La supernova SN1987A, comme l'on baptisée les astronomes, est née d'une super géante bleue de vingt masses solaires, d'un type spectral B2 et d'une magnitude apparente de 12, nommée Sanduleak 69202. Elle a fourni aux astrophysiciens une occasion unique d'affiner leurs théories et de tester leurs prévisions.

Etant l'un des phénomènes les plus fondamentaux qu'il soit permis d'observer à la physique moderne, nous savons aujourd'hui que l'apparition d'une supernova, loin de célébrer la naissance d'un nouvel astre, témoigne au contraire de l'explosion soudaine d'une étoile, véritable apocalypse à l'échelle de l'univers"


ASTRONOMICAL ASSOCIATED PRESS/zz++




=

560703  1124
nnnnn+
987552a  aap  kr
385xx  msptt kr


17 avril 2014

ASSAUT

CHAPITRE 17

O Mort, vieux capitaine, il est temps! levons l'ancre!
Ce pays nous ennuie, ô Mort! Appareillons!
Si le ciel et la mer sont noirs comme de l'encre,
Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons!


Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte!
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe?



Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau!


Charles Beaudelaire
"Les fleurs du mal"


ASSAUT

Avec l'aide de Charles, je vérifie les données du nanordinateur... nous avons étudié le terrain à traverser pour atteindre l'objectif... pas moyen d'accéder par voie aérienne, seule la terre ferme nous permettra d'y accéder.

Dans nos mémoires sont gravés chaque détail, chaque recoin de la citadelle ennemie. Le bastion orkasien est bâti sur la plus grande réserve de charge de quartzdium; ce qui en fait une véritable poudrière... un sublime feu d'artifice en perspective. Pour l'heure, nous avons décidé qu'au moindre accrochage se sera chacun pour soi. Un maximum d'armes offensives, un translateur pour le retour au bercail mais pas de vidéocom car la moindre émission serait aussitôt détectée et l'alarme déclenchée. En tous cas, cela ne va pas être de la tarte; il nous faut compter un minimum de cinq à six heures pour aborder la forteresse et après... si Dieu le veut! Bob restera en orbite géostationnaire sur notre point de chute et s'occupera de notre translation-retour sur le navire.
Je jette un rapide coup d'oeil sur l'écran de la console de navigation... nous sommes toujours en dehors du continuum spatio-temporel normal. Le dispositif zoltar est enclenché et de temps à autre nous entr'apercevons des navires de reconnaissance dragonniens; de prime abord le transcodeur fonctionne à merveille car ceux-ci poursuivent leur chemin sans nous inquiéter. Désormais toutes liaisons avec notre escadre est coupée et les systèmes de reconnaissances fédérés, notre transcodeur à nous quoi, est déconnecté du réseau local.
Le klaxon de résurgence résonne brusquement dans les couloirs de l'astronef.
- Attention les gars! clame la voix de Bob dans l'intercom. Nous sommes à destination d'ici peu. Cliquez vos harnais de sécurité jusqu'à nouvel ordre!
Et voilà! L'instant critique est arrivé... Nous allons émerger à l'intérieur de l'enceinte hostile de nos antagonistes et nous jeter dans la gueule du lygron. Je ressens le changement de régime des photopropulseurs dans les vibrations du plancher. Le visage de mon camarade est grave... 


Cette mission arrive à son terme et je peux l'avouer sans honte aucune... j'ai peur, peur de l'échec. Nous avons vécu de nombreuses aventures sur divers mondes; entre Bob, Charles et moi-même nous nous sommes constamment serrés les coudes; des pires bourbiers nous nous en sommes tirés, presque dans tous les cas, sans trop d'égratignures. Mais c'est en contemplant la flotte ennemie par la grande baie du croiseur, que je me rends compte de la portée de nos actes futurs.

- C'est hallucinant, murmure Charles, sortant ainsi de son mutisme prolongé.
- Au vu de l'impressionnante armada réunie, l'invasion de la FedGal est proche! s'exclame Bob venu nous rejoindre. La grille du scanner de proximité est saturée... Je vais d'ailleurs de ce pas prendre les commandes du Milkyway; naviguer dans une zone pareil est précaire.
- Quand est-il si la tour de contrôle du spatioport d'Orkasis tente d'entrer en communication avec nous? fis-je.
- J'ai bien étudié la question, me rétorque le capitaine Fallow. Le transcodeur que nous avons saisi est muni d'un traceur prioritaire qui nous fera glisser droit sur notre cible dans un couloir bien spécifique. J'ai également programmé sur la console diverses pannes tels que transmission et échange d'informations hors service etc.
- Qu'adviendra-t-il par la suite lorsqu'il te faudra te poser? lance Charles.
- Je dégagerais et me placerais en orbite d'attente... seule la reconnaissance visuelle me gêne, mais qui ne tente rien n'a rien.
- D'accord! C'est toi le patron, mais tâche tout de même de ne pas abîmer mon beau navire... j'y tiens tout particulièrement!
- Ne te fais pas de souci! Cependant, j'ai un autre problème à soulever: Je ne peux pas vous larguer à même le sol!. Je m'explique, lorsque la soute sera ouverte, je ne pourrais pas stationner; il me faudra effectuer un ras-motte en flirtant avec la cime des arbres. Vous vous éjecterez en cours de route...
- Pff... De mieux en mieux! Ma foi, nous ferons avec.
- En ce qui concerne le retour, j'ai solutionné le cas où vous vous seriez séparés. Dès que l'un de vous deux se translatera à bord, l'autre suivra automatiquement.
- Parfait Bob! C'est une excellente initiative. Combien de temps nous reste-t-il avant la prise de contact?
- Quelques minutes à peine, au vu de l'écran. Bien, je retourne à mon poste... à tout de suite!


Ce dernier disparaît derrière les pupitres de contrôles, nous laissant seuls. Charles s'éloigne à son tour vers le centre de communication et j'en profite de vérifier que mon armure de combat soit en ordre. Je m'assure que le générique d'activation du module personnel de translation soit en fonction et que les renseignements géographiques locaux soient installés. Je romps la connexion entre le nanordinateur du vaisseau et celui de mon spatiandre. J'absorbe quelques pilules de vitamax afin de tenir le coup, cas échéant.

Nous avons repris nos sièges et nous entamons l'approche finale en abandonnant le plan de l'écliptique. Le fenêtre orbitale se dessine en surimpression sur la grille gravifique de mon scanner. Dans un silence absolu, le Milkyway se met en rotation pour aborder de manière adéquate l'axe de pénétration atmosphérique.
- Ca va être à vous de jouer... éructe péniblement notre pilote. Grouillez-vous de revenir, que je vous mijote un petit plat personnel.
Nous nous extirpons de nos places et, sans mot dire, nous nous étreignons mutuellement. Tout en descendant dans la soute, j'inspecte la charge de mon phaser... ok! Nous nous munissons chacun d'un pack de détonateurs thermonucléaires et de gévés. De légères turbulences nous indiquent que nous nous enfonçons dans l'atmosphère orkasienne. J'abaisse la visière de mon casque pour parer à tous problèmes de pressurisation. Sur les écrans muraux, j'observe mon ami pianotant sur son clavier et pilotant le navire avec dextérité. L'avertisseur acoustique se met en branle à l'ouverture des panneaux du sas ventral... A nous de jouer!


Voilà bien cinq heures que nous battons contre les éléments naturels de cet enfer vert. Notre éjection du vaisseau s'est déroulée dans de relativement bonnes conditions. Nous ne sommes tombés sur aucune patrouille armée, seule la route d'une caravane à été croisée, mais sans contact physique. Après les contreforts de la chaîne Zorgual, nous nous dépêtrons tant bien que mal et nous nous frayons un chemin à coup de paralux. Le terrain est marécageux et grouille de bestioles dont le passe-temps favori est de se fixer aux jambes de nos spatiandres. Par l'espace! Je m'encouble sur une liane aquatique et fini ma course dans la vase... Charles s'esclaffe tout naturellement. De temps à autre, un vaisseau de reconnaissance ennemi nous survole à basse altitude, nous obligeant à nous mettre à couvert. Quelle poisse...

Pff... Enfin nous y voilà! Finie la pataugée! La forteresse se dresse, imposante, malveillante au milieu des marais. Deux engins de surveillance viennent de décoller et l'esplanade d'accès est libre. Nous longeons la barrière énergétique jusqu'à un conduit d'aération.
- C'est ici! me lance Charles tout en dégainant son phaser. Recule-toi s'il-te-plaît, je vais nous tarauder un passage.
L'oeil aux aguets, je surveille les alentours... tout est calme, si ce n'est le vacarme incessant des animaux hantant la jungle et les marécages avoisinants.
- C'est bon? m'enquiai-je auprès de mon ami.
- Ouais... Passe le premier, je refermerais sur nous.
L'intérieur du canal de ventilation est suffisamment grand pour marcher sans courber l'échine. Un éclairage discret baigne les lieux dans une lumière blafarde, un léger vrombissement est perceptible et le collecteur descend en une légère pente dans les entrailles du bâtiment. 
- Chaque construction a son point faible, arguai-je. Une chance à ne pas sous-estimer... Bien, maintenant on fait une petite pause et on récapitule.
- D'accord! Je ne suis pas mécontent d'ôter mon casque... ouf!
J'appuie mon dos contre la parois du canal et soulève la protection de mon avant-bras gauche, dégageant ainsi le clavier de mon nanordinateur. Je tapote sur celui-ci notre présente position... l'écran me renvoie aussitôt le tracé à emprunter.
- Il nous faut suivre le conduit principal, commentai-je, puis nous traverserons les tours de refroidissement.
- Alors en route! Pas de temps à perdre... Michel?
- mmmh...
- Crois-tu que le vieux Pop's va nous compenser nos vacances?
- Ah! Ah! Tu parles! Il va déjà commencer pas nous engueuler, du style: violation des traités sur la non-ingérence etc. Bah! Du moment où le rapport de synthèse sera clôturé, je me tire sur Terre retrouver Madeleine.
- Tu l'as dans la peau cette petite et...
- Stop! Ecoute ce grondement...
- Les tours?
- Affirmatif! Premier point de friction, chuchotai-je en pointant du doigt une lucarne d'accès, à même le sol.
- Salle de commande?
- Certainement! On opère comme suit: découpe express de la grille au phaser, on saute et on balaye le paysage au paralux. En cas de pépin, tu balances une gévé... il nous faut traverser la pièce jusqu'à la porte blindée donnant sur les tours de refroidissement. Qu'en penses-tu?
- C'est parfait pour moi...


Tels des diables, nous surgissons du plafond du local. Des techniciens orkasiens se dirigent vers le boîtier d'alarme, je m'interpose, les désintègre sous le regard médusé de leurs acolytes, saute par-dessus leurs corps calcinés et m'engage plus en avant dans le dédale de couloirs, Charles couvrant nos arrières.

Second poste de contrôle; là les choses ne s'arrangent guère, des systèmes automatiques font offices de gardes. Soudain un fracas assourdissant retentit dans la salle adjacente.
- J'ai dû larguer une gévé... une patrouille était à proximité immédiate.
- Bien joué Charles! Fonçons vers le central... de toutes manières, il n'y a rien à perdre... l'alerte a certainement été retransmisse à tous les postes de contrôle dès l'instant où nous nous sommes servis de nos armes. Suis-moi!
Traversant au pas de courses, et sous le ruissellement des eaux de refroidissement, l'enceinte des tours, nous parvenons au seuil du sas des galeries techniques. Là, nous faisons halte. J'extrais mon pack de détonateurs... la sueur me coule dans les yeux, du revers de la manche je me les essuie. Ce n'est pas exactement un jouet que je tripote actuellement, mes mains sont moites et cela ne me rend pas particulièrement service... j'ai les doigts qui glissent sur le métal du temporisateur. Cette flotte qui nous tombe dessus n'arrange pas les choses et à la moindre erreur, nous partons en éclat de rire.
- Et voilà! murmurai-je. Charge appliquée et enclenchée... On continue, après toi Charles.
Nous nous précipitons dans l'ouverture béante donnant sur les coursives internes de la forteresse. Toujours au pas de course, nous sillonnons se sombre boyau pour enfin déboucher sur une vaste zone aseptisée... personne en vue. Au centre de cette dernière, sur le sol, un large cylindre lumineux...
- La cuve des stabilisateurs! Par l'espace... Nous y sommes arrivés! m'écriai-je à bout de souffle.


Un jet inframauve traverse subitement notre champ de vision. D'un couloirs adjacents, cinq hommes nous tiennent en joue... par de place pour l'erreur si près du but. D'un rapide roulé-boulé je me place hors de vue, lance une gévé et boucle la visière de mon casque. L'onde de choc me coupe la respiration... Charles me fait un petit signe de la main; tout va bien! Reprenant mes esprits, je ne peux que constater l'efficacité de cette arme: la chair des soldats a crépi les parois de la galerie... Pas de pitié!

Détournant mon regard de la scène, je remarque mon coéquipier à genoux devant la cuve. L'un après l'autre, les cylindres du système de suractivation des barres de quartzdium émergent de leurs réceptacles. La moindre défaillance de ce dispositif entraîne la déstabilisation du quartzdium et sa fission instantanée. Reste le scanner de commande à vérifier. Travail auquel je m'y attelle séance tenante.
- J'installe ma charge et on décampe, lance Charles.
Tout d'un coup, les gyrophares se mettent en fonction et la sirène résonne dans la place. Sur l'écran principal défile inlassablement cette phrase: "ARMEMENT DES SURACTIVATEURS IRREVERSIBLES... TEMPS DE NEUTRALISATION MOINS QUATRE SECONDES D'ARC... DESTRUCTION PROGRAMMEE CAUSE INFLUENCES EXTERIEURES..."
- Remontons séance tenante, m'écriai-je, tout va sauter d'un instant à l'autre!
- On dégage Michel, me hurle Charles à bout de souffle dans le vacarme infernal des explosions de sabordage commandée par le nanordinateur de la forteresse. Grouille-toi par l'espace!
- Translation! Translation! gueulai-je à tue-tête.


Dans les entrailles de la planète, une réaction thermonucléaire en chaîne vient de s'amorcer... 


Dans le ciel constellé, une nouvelle étoile est née...

16 avril 2014

TRANSCODEUR

CHAPITRE 16

On ne fait rien de grand sans le fanatisme.

Gustave Flaubert


TRANSCODEUR

Une géante blanche de type spectral F5 autour de laquelle gravite une naine blanche de type DF sont les deux composantes du système Tau Kalb; dardant leurs rayons sur Tibioniz-la-rouge, première des deux planètes; son surnom provenant du grand erg recouvrant les trois quarts de sa surface. La seconde, Akhar, par trop inhospitalière, est rongée par une végétation luxuriante et très dangereuse. Quelques bâtisseurs ont tenté leur chance; mais devant l'hostilité de la faune et de la flore, ils ont tout abandonné: espoir et matériel.

Le Mérignac est loin derrière nous. Seul le blip de la balise d'appontement du destroyer, transmis régulièrement, résonne dans les coursives de la navette atmosphérique. Nous glissons à vitesse subluminique dans la noirceur de l'espace, évitant ainsi toute trace hyperspatiale. Sur la grille du scanner principal, la fenêtre d'entrée orbitale vient de s'afficher; tandis que défilent sur d'autres écrans les inter-communications chiffrées entre la garnison de Qutiri et le Mérignac. L'unique spatioport de Tibioniz est muet... pas un traceur n'est enclenché.
Dar-es-Snahh n'attire personne ou si peu. Les installations sont vétustes et le personnel non qualifié. Je ne suis jamais venu en ces lieux et les données existantes sont chiche d'explications.
Dire que les Dragonniens se sont aventurés aussi profondément dans la FedGal, à un saut de puce de SOL3... 11,4 années-lumière! J'en ai froid dans le dos. Reste à convaincre les Grands Prêtres sévissants à Dar-es-Snahh de nous remettre le transcodeur; chose qui ne sera pas aisée car ces derniers sont réfractaires au gouvernement central de Lotan. De plus, se sont les garants de la Connaissance et du Savoir Suprême, laissant dans l'ignorance la plus complète les gens du peuple.


Un klaxon m'avertit que nous sommes en approche de phase orbitale, je laisse à Charles le soin de nous conduire à bon port. Pendant ce temps, je revêts mon spatiandre... un modèle ultra-léger, spécialement conçu pour ce genre d'expédition. Les modules de commandes sont fixés à la ceinture. Je rentre les différents codes d'accès dans le nanordinateur de ma tenue par le biais d'un boîtier d'interconnexion relié au scanner de la navette. A mon poignet droite, j'enfile mon cône de protection à l'apparence anodine d'un bracelet-montre.

- Es-tu paré Michel ? s'enquiert Charles l'oeil rivé sur les cascades de chiffres déferlant sur son écran.
- Ouais, j'ai obtenu un minimum d'informations sur la caste religieuse d'ici-bas. Ce sont des fous intégristes capables des pires méfaits. Ils sont entourés de gardes fanatiques pour qui la mort est une sublimation de l'âme. Je n'aime pas ce genre de gars pour qui la vie n'est rien. J'ai bien peur que seule la violence soit la clef du problème.
- Pénétration atmosphérique dans quelques instants, on s'attache s'il-vous-plaît! la voix tonitruante de Bob, depuis le Mérignac, résonne dans les couloirs de l'astronef. Attention ça va secouer d'ici peu... Pour votre information, pas de navires étrangers dans la proximité immédiate. Je coupe momentanément le traceur. Bon, Je vous quitte les enfants. Bonne route!
- Merci Bob... à bientôt!
Et voici la partie de plaisirs qui commence. Etant trop absorbé par ma paperasserie, je n'écoute que d'une oreille distraite le monologue de mon coéquipier. Notre véhicule est malmené par les turbulences de la haute atmosphère. Vers deux cent quatre-vingts cinq kilomètres d'altitude, nous croisons la route d'une plate-forme orbitale dans un état de délabrement avancé. Plusieurs satellites de télécommunications, muets pour la plupart, nous frôlent en silence.
- La navigation est pourrie dans ce coin, pas de contrôleurs locaux et un orage magnétique en prime qui me bousille mon scanner de proximité... heureusement que le temps est dégagé. Michel, tu me donnes un coups-de-main pour la suite s'il-te-plaît?
- Ok, pas de problème. J'ai fini d'étudier le rapport de la garnison qutirienne relative au cosmonef dragonnien ; il mentionne entre autre que le navire s'est écrasé dans le grand désert du sud de la contrée. L'engin, selon les dires de l'observateur fédéré survolant les lieux dans sa barge, portait de longues estafilades noirâtres caractéristiques des jets infra-mauves de nos troupes d'assaut. De plus, en se posant sur son ventre, ce transporteur s'est brisé en quatre morceaux... vraisemblablement comme suit: premièrement le groupe de propulsion et la réserve de quartzdium se sont séparés en un bloc lors du contact initial avec le sol, une chance pour nous que la matière fissile n'ait point explosé; deuxièmement sous l'effet conjugué de la vitesse et de l'onde de choc, cette partie a rebondi et s'est encore séparée; ici, le moteur a littéralement implosé, vitrifiant plus de trente mille mètres carrés de sable; troisièmement la partie de la proue a poursuivi son chemin sur mille sept cents mètres... tu vois les traces de ripages sur ce tridi; là encore, le devant s'est scindé en deux morceaux, respectivement le poste de pilotage et une zone technique secondaire. C'est cette dernière qui nous intéresse plus particulièrement. Malheureusement, le rapport indique qu'une caravane a pillé les restes du vaisseau pour le compte des Grands-Prêtres.
- Y a-t-il eu des survivants?
- Il n'est nullepart fait mention de rescapés... volatilisés! Quant au transcodeur, il y a fort à parier qu'il a été placé sous bonne garde. Nous aviserons sur place. Je suis à toi à moins que tu n'aies d'autres questions.
- Pas le moindre du monde, je te remercie d'ailleurs pour ton bref résumé de la situation et pour l'aide si précieuse que tu as omis de m'apporter alors que je te l'avais demandé gentiment! Je t'informe que le trafic radio au sol est nul, le spatioport semble mort. Je n'ai détecté que de rares engins de surface à propulsion chimique.
- Vu! De toute façon, tu as parfaitement maîtrisé la situation sans t'encombrer de ma personne! A nous deux... Je te propose de descendre encore un peu. J'ai branché l'écran micro-gravimétrique... rien de transcendant. Charles attention! Au nord-est, nous venons d'être accroché-radar par une des tours du temple... augmente la télédétection... voilà merci. Maintenant, nos hôtes savent qu'ils ont des visiteurs. J'ai d'ailleurs une faible source radio-isotopique qui coïncide avec cette tour. Bon assez joué, on plonge vers ce lac.


Foulant le sable de la dune surplombant la cité de Dar-es-Snahh, je m'arrête un instant et me retourne. En contre-bas, le vaisseau fini de disparaître dans les eaux calmes du lac. Péniblement, mon partenaire me rejoint sur la butte.

- Ouf! On ne peut espérer meilleure planque, éructe-t-il en soufflant. Charmante contrée...
- Prends tes jumelles et suis le tracé de la grande muraille extérieure... Il n'y a que deux entrées possibles. A l'Est, la porte principale et au Nord, un accès semble-t-il réservé pour les caravanes... Le temple est au fond, là! Tu vois? Non plus à droite, derrière le palais du gouverneur... Qu'en penses-tu?
- Hé bien, si tu veux mon avis... cela ne va pas être facile! Je ne vois qu'une solution: nous pénétrons séparément dans la ville et nous nous fixons comme rendez-vous le petit bois jouxtant l'aile sud du temple.
- Ok! Je n'y vois pas d'inconvénient. Par la même occasion, tâchons de glaner quelques renseignements utiles sur le transporteur dragonnien. Ciao!
Par des voies opposées, nous descendons en direction des habitations. L'astroport de Dar-es-Snahh est placé à l'extérieur de l'agglomération, à une vingtaine de kilomètres. Pas une touffe d'herbe à l'horizon... Plus loin, sur les Hauts Plateaux, des colonnes de sables tourbillonnaires s'élèvent dans l'atmosphère, zigzaguant de manière imprévisible. Les régions vertes sont sur l'hémisphère Sud de la planète et je suppute que les trajets en caravane doivent être éprouvant. D'ailleurs, l'une d'entre elles est en passe de se présenter aux portes de la cité; j'accélère le pas afin de profiter de sa présence pour m'infiltrer.
La poussière, soulevée par le frottement du patin des chariots, m'oblige à m'équiper de mon filtre naso-buccal... beurk! Le sable s'insinue dans les moindres interstices... m'irritant la peau. Me voilà devant le porche de la muraille externe, je passe sans encombre. La voûte n'en fini pas de rejoindre le ciel. De part et d'autre s'élèvent des colonnes en pierre dont le réglet est à hauteur d'homme; au premier tiers du fût, des torches de résines brûlent en libérant une odeur âcre; entre l'astragale et l'abaque des gargouilles à l'allure chimérique lancent un avertissement muet au nouvel arrivant.
Je louvoie entre les chariots et... Houlàlà! La garde vient de se renforcer au second poste de contrôle et tous les piétons sont fouillés... Je plonge sous une charrette lourdement chargée, m'agrippe aux chaînes qui traînent à terre et me hisse prestement. Je dépose mes pieds sur l'essieu arrière tandis que de mes bras j'entoure une traverse. L'exhalaison de la cargaison est pestilentielle. Un liquide noirâtre suinte entre les planches et me coule sur le visage... j'ai l'estomac qui se convulse. De plus, mes mains commencent à me démanger sérieusement... je suis littéralement bouffé par des insectes. L'engin s'arrête soudainement.
- Toi! Que transportes-tu comme camelote qui pue autant? aboie l'un des gardes dont je n'observe que les pieds.
- Mon Seigneur, répond une voix de vieillard, se sont nos morts que nous amenons recevoir la bénédiction des Grands Prêtres...
- C'est bon... File! Allez ouste!


Des morts! Je me décroche et roule sur le bas-côté. Du revers de la manche, je m'essuie le visage... Des cadavres! Cette puanteur me colle à la peau... pouah! Je me redresse et observe les lieux. De l'avenue centrale, de nombreuses venelles s'en écartent à angle droit; véritable marché couvert dans lequel je m'engage. La foule disparate est le meilleur des camouflages pour un étranger. De tant à autre, le public s'écarte sur le passage d'un Grand Prêtre, impénétrable derrière son masque de métal, et de ses gardes du corps; ceux-ci ne sont armés que de vulgaires pistolasers et de rares fusils thermiques... ils ne représentent pas une menace potentielle mais, elle n'est pas à négliger. Selon la rumeur, le gouvernement local n'est que fantoche et son pouvoir périclite... les maîtres de la planète sont désormais les Grands Prêtres. Je me coule dans une sombre ruelle et me planque dans un renfoncement car j'ai la désagréable sensation d'être pris en filature. Je dégaine mon paralux et patiente... Mon lascar ne se fait pas prier; il passe sous mes yeux en allongeant le pas... le voleur a perdu sa proie, tant pis pour lui! Je replonge dans la masse sinueuse en jouant du coude. Je m'attarde devant un étal de fruits aux couleurs luxuriantes, observant à la dérobée son arrière boutique.

- Alors Seigneur... le voyage a-t-il été fastidieux et harassant?
- Plus long que tu ne peux l'imaginer mon brave. Ces fruits m'ont l'air juteux, je t'en prends un et tu gardes la monnaie.
- Merci mon Maître, si je peux vous rendre service...
- Quel est cette babiole sous la table de ton échoppe? fis-je en pointant de mon index un cylindre mémoriel.
- Purement décorative! Je l'ai dégotée dans le grand erg du Sud; un engin volant s'est abîmé dans la région et nous avons organisé une caravane spéciale pour l'occasion... même les Grands Prêtres nous ont fait l'honneur d'y participer. Sur place, il n'y avait plus personne, seulement la carcasse de ce navire... J'ai trouvé cet objet joli et je l'ai ramené chez moi.
Ainsi donc, ces hommes de foi, ont quitté leur sanctuaire pour aller fouiller le transporteur. Ils ont de suite compris que le jeu en valait la chandelle... tu parles! Armement sophistiqué, ordinateur, matériel de détection, etc.; une vraie mine de renseignements confidentiels qui certainement nous arrangerait la vie. Ce marchand est volubile... tant mieux!
- Et qu'ont-ils fait du matériel séquestré?
- Ma foi mon bon Sire, le tout à été emmené sous bonne escorte dans le temple principal...
Ayant remercié mon informateur, je profite de l'occasion pour me sustenter dans la fraîcheur bénéfique d'une taverne. Dehors, le soleil est au zénith et la chaleur est accablante. Une fois repu, je régle l'addition et sors. Le temple n'est plus très loin et je force l'allure. Tout-à-coup, je ressens comme une piqûre dans mon cou... le sol se dérobe sous mes jambes, tout chavire dans le noir absolu.


L'odeur de putrescine et de cadavérine me titille les papilles nasales... la bouche encore pâteuse, j'émerge des limbes. Je suis étendu à même le sol, au fond d'un cachot dont l'orifice donnant accès sur l'extérieur est à une hauteur vertigineuse. Mes yeux s'étant accoutumés à la pénombre régnant dans les lieux, j'aperçois avec horreur le cadavre d'un homme, étendu sur une paillasse. Son état de décomposition est fortement avancé, expliquant par la même cette puanteur omniprésente.

Je tente un mouvement en direction de la porte mais malheureusement, je ne peux que constater des chaînes entravant mes pieds et mes mains et qui me paralyse sur place. Je remarque de suite la disparition de mon paralux. Pff... mon phaser est inaccessible, posé sur une table et une chaise jouxtant l'entrée de mon cachot. Cette dernière s'ouvre brutalement sur deux hommes armés, précédant un Grand Prêtre, inaccessible sous son masque d'airain rutilant.
L'un des gardes m'assène un violent coup de bottes dans les côtes.
- Sois humble sale dhur devant Son Eminence! Baisse les yeux!
Une douleur aiguë montant de mes parties répond au crachat que j'ai envoyé sur mon hôte; brusquement mon crâne semble exploser et je sombre dans les ténèbres.
Le contact froid d'une seille d'eau lancée sur le visage me ramène à la dure réalité. Je suis assis sur la chaise de ma géôle et mes bras sont entravés dans le dos par des liens.
- Alors monsieur l'Officier... éructe le religieux dans mon dos. Car je présume que vous êtes Major, au vu de vos parements... N'est-ce pas? Etes-vous prêts à collaborer avec nos services?
- Cela dépend tout de ce que vous entendez par "collaborer"... Je n'ai pas vendu mon âme aux Dragonniens.
- N'allez pas trop loin dans vos déductions Major. Si le but de votre visite est, comme je le suppute, de prendre possession de la technologie extra-fédérée que nous avons acquise de manière légale, c'est peine perdue! En effet, il y a fort longtemps que nous avons rompu tout contact avec le gouvernement central de la Fédération Galactique; néanmoins nous n'en sommes pas plus idiot! Nous savons pertinemment que la FedGal court inéluctablement à sa perte ... Sachez simplement que nous ne lèverons pas le moindre petit doigt pour l'en empêcher.
- Traître! Les Dragonniens ne vous laisseront aucune chance de...
- Sottises que voilà! Mais trêve de bavardages stériles et venons-en au fait! Où avez-vous camouflé votre astronef?
- Tu peux toujours courir... Va te faire foutre sale...
Je n'ai pas le temps matériel de finir ma phrase qu'une avalanche de coups s'abat sur moi.
- Laissez-le! Ne le maltraitons pas trop car il peut nous être très utile. Puis, se retournant vers moi en exhibant mon phaser. Vous êtes téméraire Major... mais tout ceci est parfaitement inutile. Belle arme que voici... très rare, tellement exceptionnelle que j'ai de suite reconnu en vous un agent du service action de la Force d'Intervention Galactique. Je ne suis pas dupe et...
Le moine soldat qui vient de me distribuer la bastonnade est littéralement coupé en deux par le faisceau d'un paralux, et la tête du second achève de se consumer aux pieds de mon interlocuteur, paralysé par la cruauté de la scène.
- Tiens bon Michel... J'arrive!
Mon coéquipier surgit sur le pas de la porte, phaser main droite, paralux main gauche, un large sourire aux lèvres.
- Salut! Désolé de n'être pas intervenu plus tôt, m'explique-il en rengainant son arme de service et en désarmant l'ecclésiastique. A genoux toi! Les mains sur la nuque et pas un geste!
Une fois détaché, je me masse mes poignets endoloris et me nettoie mon visage tuméfié. Le goût âpre du sang dans la bouche me donne la nausée. Nous nous étreignons l'un et l'autre, heureux de nous retrouver.
- Comment as-tu fait? fis je.
- J'étais à deux doigts de t'apostropher lorsque que ces mecs t'ont agressé... Je les ai filochés jusqu'au temple; je t'expliquerais les détails plus tard. Tiens ton arme!
D'une brusque détente, le Grand Prêtre s'élance sur le phaser que Charles me présente; dans sa précipitation il extirpe d'une poche dorsale un découpeur-laser. Pourfendant l'air de se dernier, il m'entaille le thorax, sectionnant du coup mon spatiandre. J'effectue une preste chute arrière et presse sur la détente... Le fanatisme ne paie pas! S'en est fini pour mon tortionnaire, il gît à terre, dans la paille, mélangeant tripes et boyaux.
- Vite on se tire!
Nous nous lançons dans une course effrénée dans un dédale de couloirs, véritable labyrinthe de pierre au sein du temple.
- Où est le transcodeur? lançai-je à Charles qui déjà s'engouffre dans des escaliers, dévalant prestement les marches.
- Quatre étages au-dessous du niveau du sol. J'ai arraché ce renseignement à un garde... 




La porte blindée est imposante. Située dans un cul-de-sac, elle nous nargue.

- Apparemment, il n'y a aucun système de sécurité, émettai-je. Je vais l'attaquer à l'aide de mon phaser.
Dans un chuintement régulier, je dirige le jet de mon arme sur le long du chambranle. La fumée et l'odeur âcre de l'acier porté au rouge flotte dans la galerie. Une fois le pourtour terminé, j'utilise le paralux au minimum pour dégager l'issue. Hébétés, plusieurs moines soldats tentent une ultime action suicidaire, que nous évinçons sur-le-champ.
Le transcodeur est là, sur un banc d'essais. Une multitude de pièces disparates sont réunies dans cette pièce, véritable musée de l'étrange, laboratoire typique pour apprentis-sorciers. Nous quittons les lieux, non sans avoir placé une micro-charge thermique.
- Enfin à l'air libre, souffle Charles. Quel marathon! La navette va nous charger aux portes de la cité; j'ai télécommandé son départ... elle ne devrait pas tarder.
- Je te dois une fière chandelle... Merci!
- Comme à l'Académie... Ne l'oublie pas!
A l'extérieur de l'enceinte de la ville, nous marchons un court instant avant d'ouïr le son caractéristique d'un photopropulseur. La navette semble surgir du néant, elle effectue une boucle au-dessus de nos têtes avant de se poser à proximité. Nous embarquons dans le moment même où celle-ci effleure le sable. Dans notre dos, une formidable explosion secoue les bas quartiers de Dar-es-Snahh, illuminant la sombre nuit qui baigne Tibioniz-la-rouge.
Aussitôt à bord, nous sanglons nos harnais et décollons au maximum de régime.
- Pff... Par l'espace! Ok pour moi... pas de trafic en vue, la place est libre. Tu peux foncer Charles!
- Bien reçu! Niveau des boucliers à la limite de saturation. Emergence en atmosphère négative d'ici peu...
- Excellent! J'active le traceur... voilà! Il est accroché... Destroyer Mérignac id GOLF.71225.ALPHA de navette Mérignac 00538.ZOULOU répondez!
- 00538 de G.71225.A, cinq sur cinq salut les gars! La voix tonitruante de Bob tinte à nos oreilles. Bienvenue dans le secteur... Avez-vous la marchandise?
- Affirmatif! Tu peux te préparer à appareiller avec le Milkyway. Nous apponterons d'ici dix minutes; communique l'information à Lotan. Néanmoins, le Mérignac devra rester dans les parages pour éviter toutes vélléités de trahison des Grands-Prêtres. Surveillance des communications radios et blocus aérien. Ordonne au major Duvallon d'expédier une escouade à Dar-es-Snahh pour pallier à une éventuelle rébellion.
- Compris Michel, je transmet tes desiderata au Commandant. Autre chose?
- Oui! Pendant que j'y pense, tu bricoleras le transcodeur pendant notre trajet sur l'objectif... chaque seconde compte. Dès que nous sommes à bord du destroyer, tu utilises la procédure d'urgence pour nous éjecter!
- Ca marche... ciao! Salutations à l'affreux Tisons... Terminé!
- Tu vas voir celui-là, je vais lui bouffer sa solde au niknevu! éclate l'intéressé dont le visage est devenu cramoisi.
- Calme-toi... Il te fait le coup à chaque fois... Mène-nous à bon port. Nous avons notre ultime rendez-vous à honorer.
Face à notre position, je discerne les feux de gabarit du cosmonef fédéré. Notre approche est limite et nous attaquons de manière expéditive la pente.
J'ai hâte d'embarquer sur mon tas de ferraille et d'amorcer la phase finale de notre mission: Orkasis!